Futaleufu
2002 |
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Mais
si, l'aventure existe encore.
Prendre un billet d'avion pour Santiago, quelques $ en poche, le guide du routard et l'hydro sous le bras, et voilà, l'aventure commence. |
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Arrivés
à Santiago, il faut relier Futaleufu à plus de 1 500 Km
de là, en pleine Patagonie.
Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions ... |
![]() |
Voici donc, notre périple, jalonné de paysages extraordinaires, de rencontres formidables et de souvenirs impérissables. |
Gérard,
Lionel, Marc et Niko
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Merci encore
à Niko, pour son sens de la débrouillardise, et son expérience
en de tels périples. Une expérience pleine de leçons de
vie et de contacts humains, que je ne suis pas prêt d'oublier.
![]() Trois suisses et un toulousain sur les bords de la Futa |
Vous
nous prenez sûrement pour des fous, de partir à l'aventure
comme çà, eh ben! , vous seriez surpris de savoir combien
nous avons rencontré de personnes dans le même cas que nous. Quelques rencontres faites au fil de notre périple. A la sortie du ferry La Arena - Puelche, nous prenons en stop deux scouts Chiliens, qui ont un rassemblement dans un parc National, à plus de 800 Km de là. Sur le ferry d'Hornopiren à Galeta Gonzalo, nous rencontrons 5 Belges qui ont fait le même parcours que nous. Arrivés le même jour à Santiago, ils ont pris le bus jusqu'à Puerto Montt, puis loué une voiture sur place. Ils disposent d'un mois de congés, pour arriver jusqu'à Ushuaia, qui est à près de 1500 Km de là, et par des routes de plus en plus difficiles. En revenant à Futaleufu, après notre descente en hydro, nous prenons en stop une Australienne (Johana) et un Russe (Oleg). Arrivés, il y a à peu prés un mois à Ushuaia, ils visitent le Chili et l'Argentine en sortant des sentiers battus. Leur but, arriver au Pérou et en Bolivie, avant la fin des 3 mois de congés qu'ils ont pris. Sur le ferry de Chaiten à Quellon, 3 motards de Guyane, qui ont traversé le Brésil, l'Argentine jusqu'à Ushuaia et qui remonte par le Chili, le Pérou et la Bolivie avant de retourner en Guyane. Au moment de notre rencontre, ils en étaient au milieu de leur périple, et avaient déjà parcouru 14 000 Km en un mois et demi sur les trois consacrés au voyage. A Chonchi, à l'hôtel Esméralda, nous avons rencontré une Allemande qui a pris seule deux mois de congés, pour visiter le Chili et l'Argentine avec les moyens de transport locaux. Plus, sur la Futaleufu, tous les kayakistes ou rafteurs, qui sont arrivés sur place, par des moyens plus ou moins rapides, pour pouvoir descendre cette rivière d'exception. Bon, mais maintenant
revenons au voyage. |
Vendredi
25 Janvier 2002 - 16 heures, départ de Frouzins pour l'aéroport de Blagnac. - 18 heures 20, décollage pour Francfort. - 20 heures 20, arrivé à Francfort. - 21 heures 30, jonction avec les Suisses, Niko, Gérard et Lionel. - 22 heures 25, décollage pour Santiago du Chili. Samedi
26 Janvier 2002 |
![]() Santiago du Chili : reflet de l'ancien sur le moderne |
Dimanche
27 Janvier 2002 - 11 heures, arrivée à Puerto Montt, 13 H de bus pour faire 1 000 Km, pas mal . - Le temps est couvert mais il fait très bon. Nous venons de dépasser le 41° Parallèle Sud. Nous sommes en Patagonie. - Le ferry pour Chaiten est plein jusqu'à Jeudi. Comme c'est Dimanche, les locations de voitures ne sont pas ouvertes. - Nous allons donc dormir sur place. Nous prenons une chambre d'hôtel, 1ère douche depuis Toulouse. Le pied ! - Le soir nous allons au resto le Balzac (resto trouvé dans le Guide du Routard). Nous n'en croyons pas nos yeux, à notre table, il y a quelqu'un habillé en smoking pour nous servir tout au long du repas. Il faut venir au Chili pour être servi de la sorte |
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![]() Marché à Puerto Montt |
Lundi
28 Janvier 2002 |
Mardi
29 Janvier 2002 - Nous quittons Puerto Montt. 20 km de goudron puis nous voilà dans le bain, la piste est là. - Nous prenons le ferry de La Arena à Puelche (1/2 H). Les paysages commencent à être vraiment différents. - Deux scouts font du stop. Nous les prenons et ils montent derrière dans le pick-up. Marco et Felipe (les scouts), négocient notre passage sur le ferry d'Hornopiren pour aujourd'hui (notre billet était pour le lendemain). - Ayant réussi à obtenir une place pour nous, nous prenons donc le ferry d'Hornopiren à Galta Gonzalo (5 H ½). - Nous venons de dépasser le 42° Parallèle Sud. Nous dormons à Chaiten, nous trouvons un resto sympa avec du Lomo Pobre (pièce de buf avec dessus 2 ufs à la poêle, plus une multitude de légumes différents). |
Mercredi
30 Janvier 2002 - Nous quittons Chaiten, direction Futaleufu. Nous sommes maintenant dans des paysages vraiment fabuleux. Nous dépassons le 43° Parallèle Sud. - Ici, le temps n'a pas d'importance. Pour se déplacer, on ne compte pas en km mais en jours. Comment se déplacer vite et facilement, quand les montagnes surgissent de la mer, que les bras de mer pénètrent au milieu des terres, que l'on ne sait par faire la différence entre les lacs ou les bras de mer, si ce n'est en y trempant le doigt dedans, pour savoir si l'eau est salée ou pas. - 12 heures, arrive à Futaleufu, et nous retrouvons Gérard, Gérald et Thierry qui sont arrivés hier. Ils ont trouvé un logement chez l'habitant, nous avons tout le 1er étage de la maison à notre disposition. C'est vraiment bien. - Le soir, une fête est organisée pour notre arrivée avec Pisco Sour (l'apéro local) et Cordero Al Palo (leur méchoui). On mange tous dans la grange, avec les voisins, il y a de la musique, grosse teuf, jusqu' assez tôt le matin en étant tous très imbibés ! |
![]() Cordero al palo |
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Jeudi
31 Janvier 2002 - Gérald et Thierry nous quittent, ils vont continuer leur séjour en faisant du tourisme. - Nous cherchons un kayakiste pour venir avec nous dans la rivière, et nous montrer les passages techniques. - Tracy, veux bien nous accompagner, elle est Américaine. - Nous faisons l'attraction dans la vallée, personne n'a jamais vu d'hydro. Nous ne pouvons pas nous mettre à l'eau, sans attendre que tout le monde soit arrivé. Ils nous prennent tous pour des oufs ! - Nous voilà partis pour 16 Km de classe IV (5) de gros volume 450 m3/s. Des trains de vagues de plus de 3 mètres, sur des centaines de mètres. - Tracy, nous fait très bien découvrir la rivière et nous explique comment franchir tous les passages un peu compliqués. Entre reconnaissance et descente, nous mettons 4 h 30 et arrivons en bas complètement exténués et vidés de toute notre énergie, mais enchantés de notre 1er descente sur le tronçon : Bridge - Camping el Macal. Vendredi
01 Février 2002 |
- Lionel se fait déshabiller
dans les 300 premiers mètres. Nous récupérons l'hydro
plusieurs km plus loin. Il s'occupe donc de la navette, et de nous filmer,
quand l'accès à la rivière le lui permet. |
Samedi
02 Février 2002 - Ce matin, nous faisons notre parcours classique, Bridge to Bridge. Les sensations avec la Futa, sont de plus en plus fines, et notre plaisir dans l'eau de plus en plus grand. - Nous avons des problèmes pour faire les navettes. Comment faire des navettes, quand il passe en moyenne 14 voitures par heures et le stop n'est pas une philosophie chilienne. - Cette après-midi, rando à cheval, avec Christian notre cuistot, Maria-José la fille la patronne et Maria-José la cousine de l'autre Maria. - Avec les chevaux, nous passons dans des endroits difficilement accessibles, et nous tombons dans des vallées perdues, mais d'une beauté .., et avec des paysages ... - Nous rentrons à la tombée de la nuit, les yeux éblouis et les fesses endolories. Dimanche
03 Février 2002 |
![]() Montagnes russes ... Quand on est quatre, il y en a rarement plus de trois sur la photo ! |
![]() 80 mètres de large, 450 m3/s, un bac, facile ... A tout de suite sur l'autre berge ! |
Lundi
04 Février 2002 - Après moult discussions, nous voilà décidés à faire Terminator. - Lionel fait la navette, et filmera le passage. Départ dans un affluent de la Futaleufu, le Rio Azul. Ce ne sont pas les 450 m3/s de la Futa, nous retrouvons nos rivières de chez nous, à part le site magnifique et une eau vraiment d'un bleu - Puis, nous débouchons dans la Futa. 6 km de classe III (5+). Longue partie de plat avec : Three Nuns West, Terminator, Kaber Pass et Himalayas. - Mais revenons à Terminator. Arrêt en amont du-dit passage, pour une reconnaissance pédestre depuis l'autre rive. Après de très longues études de la topologie des lieux, et mures réflexions et hésitations, Gérard décide de shunter le passage, moi de passer à gauche, et Niko de faire la veine centrale. - Moment rempli d'émotions et de sensations, c'est le passage le plus difficile et plus technique que l'on ait fait sur la Futa. - Voilà, aujourd'hui, on peut dire, "on a fait Terminator". Alors, elle est pas belle la vie !!! Mardi
05 Février 2002 |
Mercredi
06 Février 2002 - 9 heure, ferry pour Quellon. 5 heures de traversée. - Chiloé, l'île qu'il faut aller visiter, d'après les guides et plein de gens que l'on a rencontré. Mais pour nous, quelle déception. C'est tout plat, il n'y a pas de relief, c'est vrai que depuis une semaine nous vivons au milieu de la Patagonie. C'est vrai qu'il y a de jolis villages de pécheurs, mais bon. La prochaine fois, il faut venir visiter Chiloé avant d'aller en Patagonie. - Bivouac à Chonchi chez Esméralda. Repas sur le port : un pavé de saumon qui à du mal à rentrer dans l'assiette pour seulement 20 Frs (3 €), Nous n'en croyons pas nos yeux ! Jeudi
07 Février 2002 |
![]() Le Volcan Osorno. Et si on faisait ce torrent ... |
![]() Les sacs sont faits, les souvenirs sont dans la tête |
Dimanche
10 Février 2002 - 08 heures, arrivée à Santiago du Chili. - 13 heures 15, décollage pour Buenos Aires. - 15 heures, arrivée à Buenos Aires. - 16 heures 45, décollage pour Francfort. Lundi
11 Février 2002
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Notre pick-up
Bon, ben voilà, voyage sans aucun problème, avec des gens formidables,
et avec lesquels ils y aura d'autres descentes, çà c'est sûr.
Voilà, pour notre aventure, remplie de souvenirs de l'hémisphère
Sud, de ses somptueux paysages de Patagonie, et des trains de vagues de plus
de 3 mètres de la Futa.
Aujourd'hui, je peux vous dire que, même dans des endroits très
reculés, comme tous ceux que nous avons traversés, on peut rester
en contact avec les siens, grâce à Internet.
Certains briefings sont parfois faits de silences